Hors sujet volontaire, mes premières fois… et… le pass sanitaire - Pamela Pinna

Publié le 5 Janvier 2022

Hors sujet volontaire,
mes premières fois… et… le pass sanitaire

 

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À l’appel d’Yves Charnet, homme de lettres, de liberté et de courage, je mis un certain temps à répondre. Nous nous étions rencontrés de manière très vingt-et-unième siècle, sur un réseau social de masse, carnet d’amis mondialisé devenu désormais notre « Grand Frère » à tous, traduction de l’anglais. Et voué à devenir notre « metavers » dans l’avenir proche radieux qui nous serait destiné. Notre combat commun, notre indignation partagée, nous avaient je ne sais par quel hasard fait exprès, rapprochés. Son projet de Bibliothèque turbulente était sa façon de dire par les mots, les siens et ceux des autres, l’Humanité dans un monde qu’il sentait se dérober sous ses pieds, comme beaucoup d’entre nous.

 

Je ne suis pas femme de plume, mais une simple citoyenne et artiste ou tentant de l’être, réfléchissant depuis toujours au sens de la vie et en a-t-il un d’ailleurs ? Essayant de trouver du commun et du beau à partager, avec l’envie de réunir des gens dans l’un des derniers quartiers populaires de Paris, toutes sortes de gens, hétéroclites, sans ségrégation, autour d’une envie de créer et de montrer l’Art, sa Poésie. Très modestement mais le faire, me semblait juste, passionnant, excitant.

Que dire en cette période dite de fêtes, sur l’apartheid * déclaré officiellement, en cours, et futur si nous le laissons s’installer ? Du mal à trouver des mots car je me suis beaucoup (tellement) exprimée, clairement et frontalement (mauvaise stratégie diront certains…) tant sur la toile qu’en face à face, et il y aurait tant à dire sur ce moment d’Histoire contemporaine. Prendre la haine, prendre le mensonge éhonté, patent et prouvé, prendre la perte d’à peu près tout ce qui faisait sens pour moi, la spoliation par l’Etat du pays où je suis née, sa malveillance assumée, répétée, son harcèlement permanent qui ne s’arrête décidément pas, fut une réelle épreuve, un cauchemar éveillée.

Prendre les coups, au propre comme au figuré, cela aussi fut mon lot et continue de l’être depuis bientôt deux ans.

Me faire casser la figure pour avoir osé me montrer telle que je suis, un être humain libre, pacifique, respirant (horreur s’il en est), en bonne santé (ô crime) dans un magasin totalement vide entièrement carapaçonné de plastique transparent au bout duquel trônait une pauvre créature bâillonnée pensant dicter sa loi, fut une première fois dans ma vie. L’un de mes nombreux baptêmes d’entrée dans ce « New Normal » si désirable nous dit-on. Pour le bien de tous, je fus donc jetée à terre sur le trottoir sous l’œil indifférent des passants. Moi qui n’ai jamais levé la main sur personne, ni violenté aucun être humain de toute ma vie, voilà désormais le genre d’expérience auquel cette société de bons citoyens se croit obligée de me soumettre.

Une autre fois, trois femmes arborant fièrement leur bec de graphène, à cinq ou six mètres de distance de la terroriste respirante bien portante que je représentais dans leur imaginaire pétrifié, se targuèrent de vouloir me jeter hors d’un bus, s’y croyant autorisées en tant que Kapos Délégués de l’État Français. Ce même État les incitant il est vrai à la haine des mécréants bouc émissaires, jour et nuit sur tous les écrans afin de faire oublier ses propres responsabilités, majeures. Heureusement je fus défendue et protégée par un homme charmant qui monta à l’arrêt suivant et leur fit comprendre en parlant haut et fort que personne ne serait jeté du véhicule en sa présence. Humain « de couleur », selon l’expression consacrée des racistes de tout poil, il en connaissait un rayon sur les discriminations, et ne fit ni une ni deux pour choisir son camp. Homme doux et souriant qui fut l’éclaircie de ma journée en Barbarie Ordinaire, avec lequel une conversation fort intéressante se poursuivit ensuite tout le long du trajet devenu agréable, les mégères n’ayant pas eu le courage de sauver le monde face à cette intrusion inattendue qui brisa net leur élan justicier.

Passer devant le Tribunal de Justice pour la première fois de ma vie, La Prévenue ayant osé défendre la liberté d’expression... Une autre première fois, qui, pour instructive qu’elle fût, ne m’en laissa pas moins un goût amer. Certes, je ne fus pas condamnée mais fut tout de même menacée injustement et affectée par les tracas multiples et l’angoisse occasionnés par ce N-ième harcèlement qui s’ajoutait aux autres. Pour rien. Strictement rien. Au sens premier du terme.

Mes premières fois depuis deux ans, ne s’arrêtent pas là, il y aurait des pièces de théâtre ou des romans à écrire, une forme de Petit Ridicule Illustré du Covidisme Radicalisé, à inventer. Et bien d’autres aspects à traiter. Je vous épargne les violences policières et autres innombrables anecdotes que tout non-converti à cette nouvelle religion, sait.

 

Ce hors-sujet, cette longue digression n’est pas anecdotique, du moins pas seulement.

En effet, depuis déjà une longue année et demie, soit à peine un ou deux mois après l’import du régime de séquestration chinois en France, bien avant l’arrivée du Pass de La Honte, il me semblait que tout était là sous nos yeux, que cette politique d’asservissement globaliste, ces mensonges, cette idéologie car il s’agit bien de cela et seulement de cela, était dénoncée et dévoilée. Après, finalement, tout n’aura été qu’affinage, peaufinage, ou élargissement de la réflexion et des compréhensions sur des plans plus larges.

L’Ausweis de Ségrégation, ne fut pas une surprise pour moi, en aucune manière puisque la réduction de l’Humain à une identité numérique Covid punitive extensible à l’infini, par chantage à l’injection, est une théorie du réel qui, je le déplore, se vérifie chaque jour sous nos yeux. J’avais comme beaucoup tenté vainement de prévenir, à mes dépens, sincèrement comme un cri du cœur. Ne dit-on pas naturellement selon l’expression populaire «  mieux vaut prévenir que guérir » ? Et bien il faut croire que non. Que suis-je face à une puissance médiatique globalisée soutenue à coup de centaines de milliards pour marteler partout la parole à suivre ? Que suis-je face à la censure massive des mêmes ?

L’Ausweis de Ségrégation ne fut pas une surprise non plus, pour une raison très claire, et toute simple : la stigmatisation pour moi et pour des millions de personnes qualifiées de « non essentielles » avait commencé dès le début. Par le vocable lui-même d’abord, par l’absurdité ensuite, par le mensonge d’État toujours, jamais dénoncé ni compris par grand monde, nié tout simplement par la presse, par les élites, par les artistes « d’en haut », ceux qui n’ont pas eu un mot pour les autres mais ont utilisé leur nom pour faire la réclame de cette nouvelle religion sectaire. Mensonge d’État passé sous silence, qui a mis en danger ma vie comme celle de centaines de milliers d’indépendants condamnés sans procès et par pure malveillance, à l’état de survie puisque non indemnisés, interdits d’activités, sans aucun recours légal. Exactement comme les soignants mécréants aujourd’hui, une façon de leur dire « Vous refusez d’être des cobayes, qu’à cela ne tienne, nous vous traiterons comme des chiens ». Beaucoup de non essentiels, à l’époque, y ont laissé leur vie, pour de vrai, vie dont personne ne s’indignait, non plus. Les « R.I.P. …rest in peace » à foison chaque matin sur les réseaux résistants. Un de plus. Une de plus. Là, j’ai appris dans ma chair que pour le gouvernement de mon pays j’étais, et nous étions, des dommages collatéraux, des variables d’ajustement à leur narratif, pas des citoyens. Je le savais déjà, bien entendu, mais l’ampleur de l’abjection, ce paroxysme-là, je n’en avais pas conscience. Pas comme ça. Et le pire ne fut pas de l’apprendre de l’État Français, qui reste finalement une idée assez abstraite, mais de certains « amis ». Ce fut une déchirure. Les entendre adhérer et me dire qu’effectivement j’étais un dommage collatéral et que c’était fort bien, et que je n’avais qu’à être bien contente qu’on détruise ma vie, reconnaissante de vivre dans un si beau pays. Que les gens qui me condamnaient à mort le faisaient pour mon bien, et celui de tous. Qu’il faut voir le verre à moitié plein, … les « tu n’es pas encore morte pour l’instant ». Pardon, euh… oui, d’essayer… de vivre malgré l’interdiction qui m’est faite de vivre. Devrais-je m’excuser ?

Le Passeport De Liberté Conditionnelle n’a donc pas été un choc, comme il a pu l’être pour beaucoup, mais tout juste la confirmation d’une gradation de plus dans l’horreur et d’un enfoncement plus profond dans les sables mouvants de l’aveuglement général.

 

Une horreur, certes, mais qu’en dire aujourd’hui ?

Nos ennemis ont osé écrire, sur « l’opportunité » du Covid. (Oui je dis « du » Covid et pas de « la » Covid, parce qu’au niveau des injonctions, même celle-ci m’insupporte). Cette opportunité merveilleuse vantée par Davos pour nous réduire à l’état d’objets connectés, nous faire oublier que nous sommes sujets. Pas au sens de sujet du monarque. Au sens du pensant, de l’agissant, du conscient.

Alors pourquoi ne pas renvoyer ce magnifique boomerang qui au bout du compte, commence à réveiller des consciences, pour en faire nous aussi une « opportunité » ? Emparons-nous de l’idée. Puisqu’il a fallu en arriver là, puisque prévenir n’a pas suffi, puisque guérir il faut… Puisqu’on dira aussi, et qu’on dit déjà, aux décédés, aux handicapés, aux torturés du Creutzfeldt-Jakob par injection, qu’ils sont des dommages collatéraux, des variables d’ajustement, pour soit disant pallier à une maladie faisant quatre-vingt-dix-neuf virgule huit pour cent de bien portants ; pour sauver l’hôpital qui vire ses soignants comme de vulgaires déchets alors que, nous dit-on « ils manquent de personnel et sont en train de craquer sous la surcharge ! » Et que pleuvent les reportages larmoyants complaisants sans un mot de la part des surchargés de travail pour les virés-collatéraux, leurs collègues, dont ils ne demandent pas la réintégration… Puisque le monde, enfin notre monde connu, s’écroule sous des mensonges tellement lourds qu’il faut sans cesse en inventer de plus gros, encore plus lourds, encore plus dégoulinants, encore plus nauséabonds pour cacher les précédents. Puisque la fin de civilisation est là. Faisons qu’il s’écroule dans le bon sens et pas dans celui de la nouvelle normalité.

Le Pass Rechargeable à Injections, qui n’est qu’une étape parmi tant d’autres, un reflet idéologique, se veut un empêcheur, séparateur, brimant à peu près tous les instincts positifs de l’être humain, interdisant tout élan, toute spontanéité, tout espoir, tout ce qui fait la poésie et l’enchantement du quotidien, l’incongru, l’impromptu, la mixité, tout ce qui fait la beauté, l’esthétique, la discussion, l’entrée en empathie, l’accès à la culture, à la santé, au soin, etc. Face à la préemption du bien commun par la caste oligarque et ses obligés, illégale cela va sans dire, inconstitutionnelle cela va sans dire, car le Louvre n’est plus leur château privé… il nous faut être intraitables. Leur renvoyer en miroir grossissant et au carré toutes les accusations, dont ils nous affublent nuit et jour, qui ne sont qu’une inversion accusatoire grotesque et fendillée de toutes parts.

Mais pas seulement. Construire les liens entre nous pour un monde humain malgré eux, humain malgré tout. La Construction, la Naissance est déjà en cours, et une Naissance, paraît-il, engendre cris et souffrances. Nous y sommes, dans la souffrance, dans la fatigue. L’accouchement est un peu long. Comment sera l’enfant ? Nul ne le sait. Mais faisons tout pour qu’il arrive.

 

 

Pamela Pinna, artiste-designer & galeriste.

 

 

* Je renvoie pour couper court à toutes les récriminations habituelles et accusations diverses dont celle de « délire » pour les plus gentilles, à celle de « complotisme » pour les plus tristes, mot qui ne veut rien dire à part peut-être « je n’ai aucun argument réel à opposer donc je t’insulte pour discréditer le messager tout en montrant que je suis du bon côté du manche », je renvoie donc à la définition du Larousse que je copie ci-après de la définition du mot « apartheid » : « Discrimination, voire exclusion, d’une partie de la population, qui ne dispose pas des mêmes droits, lieux d’habitation ou emplois que le reste de la collectivité. »

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