Le populisme ou l’intérêt du peuple - Philippe Thireau

Publié le 21 Octobre 2021

Le populisme ou l’intérêt du peuple

 

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Du peuple au populisme, retour au peuple

Quel est le sens des substantifs peuple et populisme ? Le peuple a-t-il des droits ? Qui doit le représenter ? Suivant quelles modalités de représentation ? Comment l’histoire traite cette catégorie humaine appelée peuple ? Quel usage est fait du terme populisme à notre époque ?

Le mieux est de faire source : l’étymologie du substantif peuple est le latin populus. La même étymologie vaut pour populisme qui se voit attacher le suffixe isme, suffixe qui veut dire « être favorable à », en l’occurrence au peuple. Ainsi le populisme dans sa définition initiale est d’une acception positive. Certains diront, « c’est impossible, on ne m’avait pas dit ça ! » Les malheureux.

Marchons avec le peuple (certes, marchons, les bastilles sont toujours à prendre), mais avec qui aller promener ?

Le peuple est l’ensemble des personnes défini par la pauvreté, le labeur et le grand nombre ; le peuple exploité et misérable se rencontre tous les jours, le peuple méprisé se rencontre très souvent : Michel Onfray ose même parler de populace. N’en déplaise, la populace est peuple (péjorativement : petit peuple, bas peuple : gens ordinaires. Le Larousse définit la populace comme « l’ensemble des couches populaires considérées avec mépris »). Onfray joue sur l’ambiguïté du terme qui peut aussi renvoyer à un ensemble d’individus taré et capable de tous les excès. Les excès ? Parlons plutôt de ceux qui dirigent la quasi-totalité des centres de pouvoirs et qui imposent aux peuples du monde la dure loi du servage.

Mais le peuple désigne aussi la conscience de la communauté, l’appartenance à une communauté de destin à qui il doit son identité, sa culture et l’accès à sa citoyenneté. Ce peuple est universel et éternel, en tant que la conscience du peuple l’est. C’est de ce peuple dont les grands théoriciens du contrat démocratique parlent ; cependant, cette conscience n’est pas toujours effective ou active, elle s’étiole, elle s’oublie, et des forces contraires cherchent à la détruire pour faire de la société une agrégation chaotique d’individus isolés et atomisés parce que cette atomisation aide à la constitution d’une domination arbitraire et puissante.

Le peuple, cet empêcheur de tourner en rond ! C’est qu’il veut aussi, conscient de cette communauté de destin, exercer sa souveraineté en proclamant chacun de ses membres adultes citoyens (chaque citoyen s’élève à l’intérêt général, à la volonté générale, quand il réalise en actes la conscience du peuple, sa solidarité, sa fraternité et son sens de la communauté et de la patrie) ; mais cela ne va pas si facilement, l’action du pouvoir exercé par un petit nombre est précisément de lutter contre cette réalisation de l’esprit du peuple, et pour aller plus loin dans son entreprise de démolition, c’est l’esprit même de la citoyenneté et de la communauté que ce pouvoir cherche à déliter, à rendre moins efficace. Tous ceux qui nient l’existence du peuple participent donc de la dictature d’un petit nombre. Par cette négation, ils sapent les principes mêmes d’une philosophie politique qui cherche à établir l’égalité, la liberté et la fraternité. Ces mots d’ordre repris en chœur par l’oligarchie politique et médiatique sonnent, dans leurs bouches, comme une énorme manipulation, car ils sont les premiers responsables de la destruction des valeurs républicaines, à supposer que celles-ci aient existé auparavant.

Peu de peuples, donc, se gouvernèrent eux-mêmes, hélas ! Les Grecs de l’antiquité dans leurs assemblées et gouvernements ne réunissaient que les citoyens mâles, grosso-modo la classe aisée, lorsqu’ils se gouvernaient sous les couleurs républicaines. Les autres, dont la foule esclave, les femmes, ceux qui ne pouvaient pas payer d’impôts… n’étaient pas représentés.

La république romaine attendra le Vème siècle avant notre ère pour se doter d’un corps représentatif du peuple. Dans la Rome antique, les tribuns de la plèbe sont des représentants élus pour une durée d'un an par le concile plébéien. Ils ne représentent pas la population dans son entier : la plèbe est le populus, c'est-à-dire les citoyens romains de toutes les classes sauf celle des patriciens : en 494 avant notre ère, le peuple romain refusa en effet de recourir à la guerre voulue par le Sénat et s’installa sur le mont Sacré. Les sénateurs durent reconnaître ses chefs et les intégrer au système politique.

Je reviens sur la notion de sacré. Lors de sa sécession sur le Mont Sacré, la plèbe vota une constitution sous la forme d'une loi sacrée (Lex Sacrata). Cette loi vouait à la mort quiconque (citoyen, magistrat, plébéien, patricien) ne respecterait pas l'organisation de la plèbe, ou attenterait à la personne d'un de ses chefs (crime d'atteinte aux intérêts de la plèbe dit perduellio). La sacro sainteté des institutions de la plèbe (tribuns mais aussi édiles de la plèbe) fut reconnue par le patriciat en 449 avant notre ère. C’est de cela que voulut parler, voici peu et maladroitement, Jean-Luc Mélenchon lors d’une perquisition non justifiée et ordonnée par le pouvoir oligarchique en France.

Je vois dans cette histoire qui dura mille ans – néanmoins l’empire défigura le tribunat et s’en emparera (à partir d’Auguste-Octave) pour renforcer l’impérium dès le premier siècle de notre ère (par exemple, l’empereur Commode se para du tribunat à plusieurs reprises, le vidant ainsi de sa substance – prémices d’une durable méfiance des élites pour le peuple et d’un accaparement de ses prérogatives).

Cette date de – 494 est fondatrice de la catégorie peuple, en ce sens qu’elle le différencie d’autres strates de la société. Il est courant de penser que le peuple est l’ensemble du corps social comme nous l’avons évoqué précédemment. Historiquement, non. C’est la notion de république (patrie, nation unitaire et en armes) qui vient interférer avec celle de peuple et en modifier le sens.

Le sac de Rome, en 410 par les Wisigoths d’Alaric 1er, ne fit pas tomber le monde romain, donc le monde tout court, dans l’anarchie. Il signa un basculement de l’antiquité vers le moyen-âge, la prise de pouvoir du christianisme sur l’empire et les êtres, l’émergence d’une nation de Dieu, du peuple de Dieu.

En 33 de notre ère, à Pentecôte, il fut dit en effet : « Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais vous êtes maintenant le peuple de Dieu. » Ensuite se constitua la nation chrétienne proprement dite par agrégations successives (Pierre dit que l’église est une « nation sainte ». Augustin fonda deux cités : celle de l’homme, cité de l’enfer, et celle de Dieu. L’Église prétendra que la cité spirituelle devait supplanter celle des hommes « sur terre ». Elle revêtit les habits de la justice divine et s’imposa par la violence aux hommes ; elle prit la place de l’empire et s’installa donc à Rome.

Elle dirigea elle-même les affaires ou les concéda à ceux qui s’extirpèrent du peuple, souvent par violence et lucre, qui se prétendirent nobles par l’épée ; ceux-là reçurent leurs titres de rois et autres princes des mains de l’église. Le droit de vie et de mort était entre les mains de l’église et des féodaux et régi par une justice clanique. C’était l’exact retournement de la Lex sacrata romaine. S’il existe bien un peuple de Dieu égalitaire dans l’au-delà mystique (les derniers seront les premiers), le peuple des pauvres est réduit à survivre dans la cité, entre servage et déni d’humanité. Et cela durera… et dure encore.

La révolution française de 1789 ne mit pas le peuple aux affaires ; le peuple spolié fut manipulé par la bourgeoisie qui s’empara du pouvoir et le remit plus tard à l’un des pires autocrates de l’Humanité, Napoléon 1er. Pour ce dernier, le peuple était tout juste bon à être mobilisé pour aller se faire tuer pour la famille impériale. La bataille de Wagram coûta 80 000 vies en deux jours, cela n’est qu’un exemple.

On parla de Tiers-état et on le confondit avec le peuple ! En fait le Tiers-état représentait depuis longtemps la bourgeoisie, déjà sous la royauté des « États généraux » (l'institution fut créée en 1302 par le roi Philippe le Bel pour donner une apparente légitimité à ses décisions en réaction contre la bulle Ausculta fili). La révolution française solda un différend ancestral entre la noblesse devenue « protectrice » des ruraux et la bourgeoisie de la ville commerçante et financière. C’est un premier acte capitaliste gagné avec ruse et par démagogie en laissant croire que l’égalité serait désormais de mise dans la société française. Il n’en fut rien.

Un exemple : un leader de la révolution française, lecteur de Rousseau et de son contrat social, Gracchus Babeuf, l’un de ses rares leaders issu du peuple, eut le courage de condamner la répression robespierriste (populicide) tout en reconnaissant le bien-fondé de sa politique générale ; il milita pour l’égalité et la mise en commun des terres. Il sera guillotiné sous le Directoire. Son communisme, dit primitif, trouvera de l’écho chez Engels et Marx.

La révolution libérale de 1830 n’abolit pas la monarchie, celle de 1848, qui fut durement réprimée après la fermeture brutale des manufactures, déboucha sur le Second empire ; la défaite de 1870 aboutit à l’instauration d’une véritable république du peuple dite de la Commune. Elle fut balayée par la bourgeoisie et l’armée revancharde sous la houlette de Thiers, dans l’année de sa constitution. Une fois encore je cite la Lex sacrata ! À plus de deux millénaires d’écart, les situations sont à rapprocher : guerres réprouvées, peuples en grève du pouvoir dominant, etc. Mais là où le sénat romain reconnut le peuple sacro-saint et lui permit de s’étendre à qui le voudrait, Thiers, trésorier de la bourgeoisie, répondit par le sang et la négation du peuple. La société clivée était de mise, ici, à Paris, et depuis toujours. C’est à cette époque que l’on commença, dans les journaux ou ailleurs dans certains cercles, à parler de populisme.

Faut-il poursuivre ? Au vingtième siècle fut tenté le gouvernement du peuple par le peuple en un pays nouveau, l’Union soviétique, qui érigea, après les révolutions prolétariennes de 1905 et 1917, la dictature du prolétariat. Ce qui, en soit, n’était pas pire que la « dictature de la bourgeoisie » qui ne se dit pas telle et se cache. Elle fut surtout le fait d’intellectuels et de bourgeois reconvertis à la cause ouvrière et paysanne. Pour une fois, cependant, le peuple dans sa part la plus pauvre prenait son destin en main (ouvriers et paysans). La constitution rapide d’une nouvelle élite timocratique enterra le rêve d’un peuple universel capable de se conduire en philosophe roi.

La chute du mur de Berlin en 1989 signa l’arrêt de mort d’une politique du peuple pour le peuple en Union soviétique, confrontée à la montée en puissance du capitalisme planétaire et de son miroir consumériste ; ce dernier, pour s’établir durablement, s’afficha en des lieux multiples sous le masque d’une démocratie avenante et soucieuse du bien être des peuples. La réussite fut totale et trouva son apogée dans les politiques sociales-démocrates initiées par les pays du nord. Ainsi naquit l’idée qu’un capitalisme paternaliste était naturellement un roi philosophe protégeant ses enfants (acquis sociaux, confortation de la citoyenneté).

Ainsi, le peuple fut reconnu en tant que tel socialement par la gestion paritaire de ses droits nouveaux. La société fut divisée, grossièrement, entre salariés et patronat/bourgeoisie. La gestion des affaires publiques revenant le plus souvent aux représentants de cette mouvance sociale-démocrate traversant à la fois le monde salarié et les élites dirigeantes. Chacun avait à y gagner car jamais le peuple ne fut plus heureux que dans ce monde-là ! Et cela lui fit oublier qu’il ne disposait pas du pouvoir réel ! En France, nous pouvons parler des trente glorieuses.

C’est à la mode aujourd’hui de nier la notion de peuple, de nier l’existence même d’un peuple. Mais, ce n’est là que reprendre les mots d’ordre du capitalisme et du libéralisme anglo-saxons qui reposent sur trois négations : ils nient l’existence du peuple en tant qu’entité productrice du droit (et lui opposent l’individualisme et les droits de l’homme), l’existence de l’intérêt général et l’existence de la volonté générale. Or, comment penser la République démocratique, la démocratie, la souveraineté du peuple, en niant ces trois notions ? Et puisque qu’on ne parle plus du peuple, qui fait peur, on parle de populisme, comme d’un gros mot, pour tâcher de le dénigrer.

Ce que les agents de la politique spectacle nomment populisme est tout simplement le retour du politique à l’état brut contre la communication policée de la techno-politique tenant lieu de démocratie. Ce retour est LA résistance au nihilisme libéral qui a trouvé son accomplissement dans deux sinistres figures, celle, d'abord, de l'expert qui prépare, dans l'ombre des coulisses gouvernementales et patronales, des documents falsifiés à teneur technique, celle, ensuite (ou en "même temps"), des petits télégraphistes et autres conseillers en communication du prince.

La force du populisme tient d’abord à ce qu’il décompose l’unité factice du peuple UN en assumant une dimension de conflictualité, il divise, alors que les libéraux prétendent tout rassembler, à l’instar du discours démocratique teinté de sophisme (François Hollande, Emmanuel Macron). La notion de peuple est ambiguë, nous l’avons déjà évoqué, elle renvoie en effet au populus mais aussi à la partie populaire de celui-ci, le peuple du peuple, la plebs. Stendhal écrivait le bas-peuple pour décrire ceux dont il n’aurait jamais voulu partager le sort quinze jours par mois ! Michel Onfray parle de populace ! La synthèse des deux populus et plebs ne s’est jamais réalisée (l’URSS a sombré dans la timocratie, la dictature d’un groupe contre celle du prolétariat) !

Une autre particularité du populisme est de se dissocier d’un contenu de classe, d’où la difficulté d’en parler d’un point de vue marxiste ou sociologique (le mouvement des Gilets jaunes aura attendu douze semaines avant de joindre une manifestation syndicale d’ampleur, de faire sauter, provisoirement, le verrou Martinez, secrétaire général de la CGT). Le populisme agrège des frustrations sociales diverses, hétérogènes, coalise des aspirations disparates, en opposition à l’action pensée des élites (y compris syndicales), toutes taxées de profiteuses, l’envers du miroir du peuple. Aucun système de gouvernement ne surgit de l’opposition populiste qui ne présente pas d’homogénéité idéologique. Mais elle a sa force dans la capacité d’acter la rupture avec un monde intolérant, replié sur les intérêts d’un groupe. Elle montre au grand jour que ce dernier ne la représente pas ! Elle tente d’incarner la légitimité révolutionnaire contre une légitimité ancienne qui s’effrite. Car rien n’est légitime dans le temps. Les évolutions profondes des sociétés humaines rendent toutes les légitimités obsolètes, car conservatrices et inadaptées à terme (par exemple, il est nécessaire de changer ou de faire évoluer la Constitution, pourtant dite « gravée dans le marbre »). Je note que la révolution (faire un tour de cadran) est toujours à l’arrière-plan de la réalisation politique.

C’est dans le délitement du lien social, dans la démesure de l’appétit de lucre des dominants qui détiennent tous les pouvoirs, dans la destruction systématisée par le discours politique/sophistique de la possibilité même d’un changement de paradigme, voire d’une simple amélioration des conditions de vie du peuple, dans la destruction des corps sociaux intermédiaires, que le populisme trace un chemin d’aventure, offre du rêve aux individus désavoués, méprisés.

À l’envers de son élan salvateur manifeste après tout le dictionnaire Larousse qualifie le populisme comme « une attitude politique consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre des divers torts qui lui sont faits » , le populisme est présenté comme replié sur lui-même, voire xénophobe, anti-élites quelles qu’elles soient. Certains vont même jusqu’à le confondre avec le fascisme. La propagande ultra libérale aux commandes prétend que toutes les oppositions à « la concurrence libre et non faussée des marchés » (négation de l’intérêt général) sont des oppositions populistes anti-démocratiques et les comparent aux pires exactions commises par des régimes corrompus ou attribuées aux États asphyxiés par la propagande et les actions criminelles du leadership étasunien (Cuba, Venezuela).

Aussi, revenons au procès en « fascisme » parfois intenté aux mouvements appelés « populistes ». Le fascisme se caractérise d'abord par une fascination pour l'organisation militaire et/ou policière appliquée à la société civile, par l’organisation sociale en milices, par le culte du chef et l'obéissance aveugle exigée en retour, par la violence étatique exercée sur les individus, au sein même de leurs corps, ce qui signifie : autoritarisme, élimination de toute opposition et de tout contre-pouvoir. Dans cette perspective, la surveillance légale des médias et la pénalisation de la divulgation d'informations non conformes à la doxa au pouvoir va dans la même direction, celle du fascisme qui bâillonne l’expression citoyenne – cette dérive idéologique est actuellement à l’œuvre dans notre pays. Ajoutons à cela que les régimes d'exception se doublent souvent d'une stigmatisation des minorités et du hors-norme en général : xénophobie, racisme, antisémitisme, etc. Le fascisme est un concept de société fermée, un concept excluant, purificateur, qui ne prévoit pas la représentation du peuple (compris comme un troupeau soumis au berger).

Le populisme vise, lui, et même s’il est traversé par des courants exclusifs comme ceux que je viens de décrire, à privilégier la voix du peuple sur la voix des élites. Ce qu’on appelle le populisme se développe dans l’espace démocratique ouvert – grâce à cet espace d’ailleurs – et est porté par un discours de séduction ; il cherche à exercer le pouvoir par et pour lui-même, parce qu’il est fasciné par lui-même comme source de vérité mais ne sait pas comment faire. Il s’inscrit donc dans la parole démocratique mais nie aux élites autoproclamées ou élues la capacité de dire la vérité ; il prétend que le discours des élites est pure rhétorique et sophistique. Mais il porte en lui-même une crise de la représentation, sa principale et mortelle singularité.

En conclusion, je note que l’emploi actuel du terme populisme est trivial. Il est, ce terme, lancé à la face de toutes les oppositions au pouvoir libéral/financier à l’œuvre sur la planète (dixit Mister Junker, ex-président de l’Union européenne) ; ce pouvoir libéral/financier est présenté comme unique modèle, indépassable, d’organisation sociétale. Cette organisation est bipolaire et inégale : d’un côté la masse des individus dont les droits sont biaisés, individus au mieux perçus comme des consommateurs utiles, de l’autre une infime minorité qui tend à se dégager de cette masse et à former une humanité distante et distincte, déifiée (le dieu argent), à terme augmentée. Et cette minorité sait ce qu’elle fait en utilisant le substantif populisme, elle récuse ainsi le peuple comme source de légitimité, comme creuset de l’humanité. Il nous faut donc être vigilants lorsque nous entendons, à longueur de jour, cette minorité à la manœuvre disqualifier le peuple en employant, avec une tonalité péjorative, le substantif populiste qui contient la racine populus, peuple. C’est ce dernier qui est visé.

 

Philippe Thireau, écrivain, poète et dramaturge.

Rédigé par Philippe Thireau

Publié dans #Philippe Thireau, #écrivain, #populisme

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